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Energies fossiles et Gestion ISR : Exclusion systématique ou mariage de raison ?
Il n’y a pas de règle commune pour l’intégration des sociétés du secteur des énergies fossiles au sein des fonds ISR...
Par Romain Mahieu, Gérant-Analyste
#ESG/ISR
#Energie fossile
14/01/2020
Pour certains, le processus de sélection utilisé, exclut par construction, ce type de valeurs (Sycomore, Meeschaert), pour d’autres (DNCA), c’est plutôt la note globale obtenue sur la société qui permettrait ou non à la valeur d’être sélectionnée. Dans ce cas précis, l’exclusion n’est pas inéluctable et ces valeurs pourraient être présentes si des améliorations étaient visibles. Par exemple, Total, pour face aux défis climatiques, s’est fixé pour objectif d’avoir 20% de son portefeuille en solutions énergétiques bas carbone d’ici 2035. Cet engagement le positionne donc parmi les pétrolières les plus responsables et pourrait être éligible dans un fonds dans le cadre d’une approche strictement « Best in Class ».
Qu’en est-il des labels ?
Là encore, rien de standardisé : en effet, au-delà du côté binaire des exclusions reposant sur le pourcentage de chiffre d’affaires imputable à une activité exclue, certains labels prévoient des exceptions aux exclusions des énergies fossiles pour les entreprises dont la stratégie de transition énergétique répondrait à certains critères. Pour le label Nordic Swan, si les énergéticiens peuvent justifier que leurs investissements sur une durée de trois ans, sont tournés pour plus de 75% vers les énergies renouvelables, alors ces derniers rentreront dans le champ des investissements. Cette personnalisation de l’appréhension des énergies fossiles dans la gestion, se retrouve aussi chez le Fonds Souverain Norvégien, qui a récemment fait volte-face sur sa politique d’engagement vis-à-vis du pétrole. Aujourd’hui, ce n’est plus que 95 valeurs pétrolières qui seront exclues et tout particulièrement, l’amont strict de la filière.
Face aux multiples approches que nous venons d’évoquer et dans l’attente d’une éventuelle harmonisation au niveau européen sur la prise en compte des énergies fossiles dans la gestion ISR, il convient à chacun de se faire sa propre idée et de se tourner vers les fonds répondant au mieux à ses convictions.
Sachant qu’au-delà de l’obtention de labels, chaque société de gestion a mis en place un modèle propriétaire de sélection avec exclusion ou non des énergies fossiles, l’analyse en profondeur des process de gestion s’avère plus que nécessaire…