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Les marchés d’actions ont observé un repli généralisé au cours de la semaine écoulée dans un contexte marqué par une poursuite des arbitrages en faveur des secteurs cycliques/value et des petites capitalisations, au dépens des grandes valeurs technologiques. Dans le même temps, les marchés obligataires sont demeurés relativement stables avec des attentes en matière d’évolution des taux directeurs qui restent principalement influencées par les derniers chiffres de l’inflation CPI US et par le rapport sur l’emploi de juin aux Etats-Unis.
Révélé lundi dernier, le ralentissement de la croissance et de la consommation chinoise au 2ème trimestre a pesé sur les entreprises les plus exposées à la demande du pays à commencer par les grands acteurs du luxe (Kering -7%, Richemont -7% LVMH -6%, Hermès -5%). Les difficultés du secteur en Chine sont également transparues dans les résultats trimestriels de Hugo Boss, Burberry, Swatch ou encore Richemont. Les valeurs du secteur des puces ont elles souffert (ASML -16%, BESI -13%, Nvidia -9%, TSMC -7%) des nouvelles mesures de restriction sévères envisagées par l’administration Biden sur les exportations vers la Chine des technologies les plus avancées, affectant par ricochet les valeurs minières. A l’inverse, les investisseurs ont réorienté leurs positions vers les petites capitalisations, qui ont notamment profité de nouveaux propos rassurants de J.Powell à l’égard de l’inflation, et vers les secteurs les plus susceptibles de bénéficier d’un retour de D.Trump à la maison blanche comme la finance (moindre régulation) ou encore l’industrie et les services aux entreprises (hausse des droits de douane, par ailleurs pénalisante pour les valeurs européennes).
Les marchés obligataires ont été moins affectés par les évènements de la semaine écoulée avec des rendements relativement stables de part et d’autre de l’Atlantique. En zone euro, l’inflation de juin a répondu aux attentes (2,5% en glissement annuel) malgré la résistance des prix des services (4,1%). Sans surprise non plus, la BCE a maintenu ses taux inchangés et réitéré son intention de se fier aux données à venir pour piloter sa politique monétaire. Selon les marchés, la BCE abaissera ses taux de 25bp en septembre et un peu plus tard dans l’année, tout comme la Fed, alors que d’ici là de nouvelles statistiques sur l’évolution de l’inflation et des salaires auront été publiées.
Enfin, les dernières données macro se veulent mitigées en zone euro avec une demande de prêts des ménages repartie à la hausse au 2ème trimestre pour la 1ère fois depuis 2 ans et une production industrielle qui recule moins qu’attendu en mai alors que le moral des investisseurs mesuré par l’indice Sentix ressort en nette baisse en juillet tout comme l’indice Zew du climat économique. Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont surpris par leur résistance en juin, les nouveaux permis de construire sont repartis à la hausse après trois mois de repli, la production industrielle a progressé deux fois plus vite qu’attendu et l’indice Philly Fed sur les conditions d’activité dans la région de Philadelphie a rebondi à son plus haut niveau depuis 3 ans.