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Semaine difficile pour les marchés d’actions à l’exception notable de la Chine et, dans une moindre mesure, des pays d’Europe du Sud, si bien que l’indice des actions mondiales, MSCI ACWI, a enregistré son plus fort repli hebdomadaire (-3%) depuis septembre 2022.
Parmi les principaux catalyseurs de ce mouvement figurent la hausse des rendements obligataires et les commentaires prudents de sociétés de semi-conducteurs, qui ont notamment fait corriger l’indice Nasdaq (-5,5%) de manière inédite depuis près de deux ans ainsi que le leader mondial des puces dédiées à l’IA, Nvidia (-14% mais +54% en 2024). Ces prises de bénéfices ont également été encouragées par la légère dégradation des perspectives du leader mondial des fonderies, TSMC, qui ne perçoit plus qu’une croissance de 10% pour le secteur en 2024 contre plus de 10% jusque-là. Une révision à la baisse qui succède à des commandes plus faibles qu’attendu pour les machines de lithographie du néerlandais ASML (-9,5%) au 1er trimestre, sans pour autant que cela ne remette en cause ses objectifs annuels.
Par ailleurs, les publications de résultats ont fait la part belle au secteur de la consommation en Europe avec Adidas (+14%) qui a significativement relevé ses perspectives de bénéfices pour 2024 tout en dévoilant un chiffre d’affaires trimestriel supérieur aux attentes, L’Oréal (+7%) dont les ventes aux Etats-Unis et en Europe sont encourageantes, ou encore LVMH (+2%), qui est parvenu à valider les 3% de croissance organique attendus au T1 en dépit des avertissements préalables de Kering ou Burberry.
Plus globalement, les valeurs de croissance ont été pénalisées par la poursuite de la tendance haussière sur les taux, compte tenu de nouveaux signaux attestant la robustesse de l’économie américaine (hausse des ventes au détail en mars, croissance du PIB dorénavant attendue à 2,7% en 2024 par le FMI), et qui n’épargne pas les marchés obligataires européens malgré un contexte économique très différent. La confirmation du dynamisme économique américain a ouvert la voie à de nombreux commentaires restrictifs de la part de membres de la Fed et, par capillarité, à un nouveau décalage dans le temps des perspectives de baisses des taux directeurs avec une première intervention désormais attendue en septembre alors qu’une seconde avant la fin de l’année devient moins probable.
Enfin, la semaine a également été marquée par la baisse des prix du pétrole (-3%) en lien avec la possibilité d’éviter une escalade des hostilités au Moyen-Orient. A l’inverse, les matières premières industrielles accélèrent (+14% depuis début avril) à l’image du cuivre (+5% sur la semaine).
Les prochains jours seront extrêmement chargés tant sur le plan des statistiques macro-économiques (PIB US T1, PCE, PMI zone euro) qu’en termes de résultats d’entreprises (SAP, Meta Microsoft, Alphabet).